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montage et diffusion © T. Jean-Pierre

  Civitas  segesteriorumen l'an 739

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  SISTERON - HISTOIRE & PATRIMOINE 

Sisteron est attesté sous la forme Segusterone au IVe siècle ou Segusteronem ; puis civitas Segesteriorum, ensuite Segisterico en 739 et enfin Sistericense au début du VIIIe siècle

  L'antique capitale des Sogiontes (Sogiontii),  Segustero (en latin " Sistaricensis " ) 

est à partir de l’époque romaine , une porte de passage stratégique entre le nord et le sud.

( Provence,Dauphiné ). Elle est juridiction administrative médiévale ( viguerie)  puis district après la

Révolution .Ancien évêché représenté par son premier évêque  Jean Ier en l'an 500.

Je suis la citadelle

de pierres et de mémoires ,  je contemple depuis des siècles ma Civitas segesteriorum .  Jean-Pierre 

LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE  DE SISTERON du 27 siècle av J-C à nos jours                                                                                               

  LIEN

 Plan Interactif

   TOPOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DE LA VILLE DE SISTERON ET DE SES ENVIRONS EN 1841. Lith. de F. ROBAUT à DOUAI   déposé                                                              

Conseil: cliquez sur une photo pour visualiser le reportage complet

montage et diffusion © T.Jean-Pierre

Sisteron (en occitan provençal Sisteroun (norme mistralienne)/Sisteron (norme classique)) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de Sisteron se prononce [sistəʀɔ̃] avec un [ə] prononcé comme dans « tenir ».

Capitale des Sogiontiques (Sogiontii), l’antique Segustero est, à partir de l’époque romaine et de la construction du pont sur la Durance, un point de passage stratégique. Un pont pouvait d'ailleurs exister dès l'époque gauloise à cet endroit où la Voie herculéenne rejoint le territoire des Voconces.

Ce pont majeur pour toute la région lui vaut un rayonnement millénaire.

Ce rôle conduit à des fortifications très anciennes, un évêché local dès le VIe siècle; du point de vue administratif la communauté se voit attribuer une charte consulaire au XIIe siècle, transformée plus tard en viguerie et district après la Révolution.

 

Elle fut souvent une frontière. Preuve encore, les frères pontifes d'Hospitaliers demandent et obtiennent leur rattachement aux Templiers.

Avec la multiplication très récente des franchissements de la Durance, elle perd de son importance ; petit exemple, elle ne retrouve jamais son évêché après la Révolution.

Sisteron se situe à 485 m d'altitude, sur les rives de la Durance, à 45 km de Forcalquier, à 133 km de Marseille, à 145 km de Grenoble et à 180 km de Nice.

La ville occupe une position privilégiée, proche du confluent du Buëch et de la Durance, à l’endroit où cette dernière franchit la cluse de la Baume, sur un site facile à fortifier.

Le site de Sisteron est un site-pont, le seul où un pont subsista de façon durable sur la Durance, de l’Antiquité au XIXe siècle.

Surnommée « la Porte de la Provence », elle confine au Dauphiné.

 

Elle possède de nombreux monuments dont sa citadelle, face au rocher de la Baume dont les strates sont presque verticales, une cathédrale du XIIe siècle, Notre-Dame des Pommiers, cinq tours, plusieurs chapelles et les vestiges d'anciens couvents.

 

C'est une ville qui accueille de nombreux touristes attirés par son climat méditerranéen, avec une moyenne annuelle de 300 jours de soleil, son patrimoine riche et varié, son plan d'eau ou son aérodrome.

Les communes voisines de Sisteron sont Le Poët (commune située dans le département voisin des Hautes-Alpes), Valernes, Entrepierres, Peipin, Valbelle, Bevons, Ribiers (commune située dans le département voisin des Hautes-Alpes) et Mison.

Toponymie

Dans l’Antiquité, le nom de la ville est attesté sous la forme Segusterone au IVe siècle ou Segusteronem ; puis civitas Segesteriorum, ensuite Segisterico en 739 ; on trouve encore la forme in comitatu… Sistericense au début du VIIIe siècle.

 

En provençal (occitan) on écrit Sisteroun et prononce [sisteˈɾuⁿ].

   Charles Rostaing considère que le toponyme est construit sur la racine *seg, désignant une colline.

 

Dans l'ouvrage où il collabore avec Albert Dauzat, il écrit cependant « du gaulois et pré-gaulois seg « hauteur », et d'un triple suffixe -est-er-one ».

   Pour Ernest Nègre, il est peut-être basé sur le gaulois Sego- « fort », suivi de -ster-, élément permettant à former des comparatifs, ce qui lui donne le sens de « plus fort » .

 

   Xavier Delamarre compare avec les nombreux toponymes en Sego- (Sigonce, Suin, etc.) ayant pour base le substantif gaulois sego- « victoire, force » (cf. vieil irlandais seg « force, vigueur »).

 

Sisteron remonterait plus exactement à un type Segu-sterone.

Le nom de la ville est en accord avec la topographie et l'histoire, puisqu'à Sisteron siège une citadelle.

La commune a longtemps été surnommée Rouocha Enchabanaïa « roche embrumée ».

                                                                                              HISTOIRE

Antiquité

Sur tout le territoire de la commune ont été faites de nombreuses découvertes archéologiques datant de la Préhistoire et de l’Antiquité.

La ville, appartenant probablement au peuple gaulois des Sogiontiques (Sogiontii), cliente des Voconces, tire depuis toujours son importance de la traversée de la Durance : les Romains font passer la voie domitienne (Via Domitia) qui reliait l'Italie à l'Espagne par le col du Montgenèvre à Sisteron.

Cette étape (mansio à cette époque) est noté sur les gobelets de Vicarello Segusteronem (sur le premier).

La ville est élevée au rang de civitas de la province des Alpes-Maritimes entre le IIe siècle et la fin du IVe siècle et devient siège du diocèse de Sisteron au Ve siècle (le premier évêque connu apparaît en 449).

Moyen Âge

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510.

 

La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526.

En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire.

Élément culturel très important, une charte communale consulaire fut attribuée à la communauté à une date antérieure au XIIIe siècle.

Elle est confirmée par les comtes en 1212.

Celle-ci préserve de domination seigneuriale, comporte des allègements fiscaux, établit un lien direct avec le comte en échange de fidélité et de missions particulières.

C'est à Sisteron, au couvent des cordeliers, que Raimond-Bérenger V, comte de Provence, signe au XIIIe siècle le testament par lequel il attribue le comté de Provence à l'une de ses quatre filles, Béatrice, future femme de Charles d'Anjou, frère de Saint Louis. De là datent les droits des rois de France sur la Provence.

Au Moyen Âge, la ville est une place forte des comtes de Forcalquier au XIe siècle, puis propriété des comtes de Provence, elle est pour ces derniers la frontière du nord.

Elle reste cependant un lieu de passage important sur la Durance : c’est ainsi à Sisteron que l’on signale les premiers Roms en France, en 1425.

La ville est le siège d'une baillie dès le XIVe siècle, érigée en viguerie précocement en 1480.

Léguée en 1483 à Louis XI, la Provence rejoint le royaume de France.     

Temps modernes

 

De 1562 à 1594 les guerres de Religion voient les protestants et les catholiques se disputer la ville et sa forteresse qui contrôlent le seul pont sur la Durance.

En février 1562, la moitié des protestants de Forcalquier se réfugient à Sisteron.

 

Après les premiers incidents qui voient les protestants saccager la cathédrale, briser son clocher et ses orgues, ainsi que les couvents des cordeliers et des dominicains,

 

la ville est assiégée par les catholiques de Sommerive, lieutenant général du roi, en juin 1562. Elle est défendue par son père le comte de Tende, Paulon de Mauvans, Furmeyer et 5 000 hommes.

 

Les chefs protestants s’enfuient de nuit, et la ville est prise le 6 septembre : la garnison est massacrée et les protestants expulsés : ils se réfugient à Lyon.

Après l’édit de pacification d’Amboise (mars 1563), ils sont reconduits sous escorte armée par le comte de Tende, gouverneur de Provence, et Paulon de Mauvans, capitaine protestant.

En 1567, la ville est à nouveau assiégée et prise, par les protestants.

Les catholiques Carcès et Sommerive échouent à la reprendre, mais les protestants leur restituent cependant.

 

De la même façon, au printemps 1585, les ligueurs tentent un coup de main contre la ville, sans succès.

C'est alors que Jehan Sarrazin est chargé de renforcer la place, et construit la citadelle actuelle de 1589 à 1612.

L’épidémie de peste de 1628-1630 touche Sisteron, apportée soit par un muletier transportant du chanvre, soit par le régiment de Picardie.

La fosse contenant des corps passés à la chaux découverte en 1938 au pont du Gournias doit dater de cette épidémie.

Sur l'ordre de Richelieu, le prince Jean Casimir de Pologne est accusé de complot contre la France et est enfermé en 1639 dans le donjon de la citadelle : c’est le début de la carrière de prison politique de la citadelle.

En 1720, pour empêcher l’extension de la peste de Marseille, un cordon sanitaire est établi sur le Jabron.

 

Des barrières gardées par des soldats du régiment de Poitou sont placées sur les ponts du Jabron et du Gournias.

Un corps de garde destiné au logement des soldats a été construit à proximité de Notre-Dame du Signavous.

La ville est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution.

 

Révolution française

Alors que des émeutes avaient éclaté en mars 1789 à Sisteron, la nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges.

 

Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires.

Cette Grande Peur, venant de Tallard et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Sisteron et sa région le 30 juillet 1789 avant de se propager vers Digne.

 

La ville, dotée d’une garnison, joue un rôle clé dans la solidarité qui s’organise alors : les communautés villageoises voisines se réfugient avec meubles et bétail dans la place forte ; l’arsenal est mis à contribution pour armer les hommes et former une milice bourgeoise, bientôt renommée garde nationale.

Elle fournit aussi des munitions à Manosque qui lui en fait la demande.

Dès le 2 août, l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis.

Mais un changement important a eu lieu : les communautés se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident de maintenir les gardes nationales.

 

Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer les ouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales.

L’évêché est supprimé en 1790. La création d’une société patriotique connaît de multiples rebondissements.

 

Des émeutes sont provoquées par les royalistes le 17 mai 1792.

Cependant, une part importante de la population soutient la Révolution : il y avait 137 adhérents à la société révolutionnaire en 1793.

Un cercle d’opposition,se crée. Environ 40 % de la population masculine fréquente la société populaire.

De 1790 à 1800, la ville est le siège du District de Sisteron.

 

XIXe siècle

 

Comme de nombreuses communes du département, Sisteron se dote d’école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède une seule, installée au chef-lieu. Comme la loi Falloux (1851) l’y oblige, une école de filles est aussi ouverte.

 

 

La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve. Sisteron comptait également une salle d’asile (école maternelle).

En 1884, la commune est touchée par une épidémie de choléra : elle cause 18 morts du 23 août au 5 septembre.

La citadelle est déclassée en 1889 et devient propriété de la commune.

 

 

XXe siècle

 

La citadelle et la ville après le bombardement du 15 août 1944.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Troisième République recherche des lieux d’internement pour les « indésirables ». La municipalité de Sisteron propose la citadelle, où sont internés des prisonniers politiques (communistes, anarchistes), que le régime de Vichy maintient enfermés pour la durée de la guerre.

Dans les années suivantes, 22 juifs sont arrêtés à Sisteron avant d’être déportés.

Le 15 août 1944, premier jour du débarquement de Provence, les B-26 Marauder français et des forteresses volantes américaines du 42th Bomber Wing tentent de couper le pont ferroviaire et les ponts routiers qui enjambent le Buëch et la Durance.

 

La météo n'est pas très favorable. Les accès sont atteints, mais les ponts ne sont pas détruits.

Le wing de l’USAAF, forcé à une manœuvre d'évitement après son premier passage, se libère des bombes non larguées et plusieurs tombent sur la ville.

Le 17 août, une formation de B-26 français revient sur les lieux et réussit cette fois à endommager le pont routier et surtout, à détruire le pont ferroviaire au nord de la ville.

Le résultat de ces bombardements alliés : une grande partie de la ville fut détruite et la citadelle gravement endommagée, cent morts, trente disparus et deux cents blessés.

 

La ville est libérée deux jours plus tard par la Task force du général Butler (36e division d’infanterie (US)) venant de Riez.

 

Le lendemain, la colonne américaine se dirige sur Gap et Aspres-sur-Buëch, libérées le 20.

La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la croix de guerre 1939-1945.

 

 

Symboles

Blasonnement :


De gueules, à un grand S couronné, accompagné de deux fleurs de lis posées une à chaque flanc,

et en pointe de deux annelets, tous d'or.

 

La devise de Sisteron est Tuta montibus et fluviis (« Protégée par les montagnes et les fleuves »).

 

Lieux et monuments

Considéré comme exceptionnel, le site de la citadelle est classé dès 1925, sur une superficie de 7 hectares.

Le classement concerne à la fois la citadelle, le rocher qui la porte, les bois et terrasses, et la perspective sur la ville et la citadelle.

Architecture militaire

La citadelle de Sisteron, classée monument historique est l'œuvre d'un précurseur de Vauban, Jean Érrard, ingénieur d’Henri IV. De sa position élevée on découvre un superbe panorama sur la ville et la vallée de la Durance. La tour de l'Horloge servit de prison.

La vue plonge sur la ville basse et se porte, au nord, jusqu'aux montagnes de Laup et d'Aujour qui ferment le bassin de Laragne.

Sauvées de la destruction par Prosper Mérimée, cinq tours subsistent de l'enceinte construite en 1372-1373, arrondies vers l’extérieur et ouvertes face intérieur de la ville, avec des portions de muraille, éléments classés monuments historiques.

Ces cinq tours portent chacune un nom :

  • La tour du Fort au pied de la Citadelle.

  • La tour des Gens d’Arme à proximité de la Poste, la seule ayant été habitée et possédant un toit.

  • La tour de La Médisance à proximité de la Cathédrale, qui a conservé l'escalier intérieur qui donnait accès aux galeries de bois (hourds) prenant appui sur les corbeaux qui les couronnent et les brodent aujourd'hui.

  • La tour Notre-Dame

  • La tour de la porte Sauve car cette tour juxtaposait la porte par laquelle s’enfuirent 1 millier de protestants en 1591.

 

 

Architecture civile

 

La vieille ville compte plusieurs vieilles maisons

 :

  • rue Mercerie, une maison aux baies géminées et dotée d’arches brisées, et dont les chapiteaux sont sculptés de motifs végétaux (XIVe siècle) ; quelques-uns de ces éléments sont inscrits ;

  • hôtel de la Baume, reconstruit en 1946, conserve du début du XIVe une baie géminée et un chapiteau ;

  • quelques maisons des XVe et XVIe siècles rue de la Pousterle ;

  • rue Droite, une maison du début du XVIIe siècle à la belle porte sculptée.

L’hôpital remonte à la création de l’hospice de charité en 1705 par Guillaume de Saint-Donat. Agrandi plusieurs fois, ses façades ont été refaites et ne présentent plus d’éléments d’origine.

Ses façades et ses toitures sont néanmoins inscrites.

Deux bâtiments témoignent de la prospérité de la Belle Époque :

  • la caisse d’Épargne : l’avant-corps est orné d’un fronton brisé à ailerons brisés, entre lesquels est placé le blason de la ville. Il est surmonté d’une couronne et de cornes d'abondance ;

  • l’immeuble Civatte, place du Général de Gaulle, comporte de nombreux détails ornementaux soignés : moulures, sculptures, ferronnerie

  • .

Le pont de la Baume est long de 40 m, et large de 6 ; il repose sur une arche de 28 m de portée.

 

Sa dernière reconstruction date de 1945, après que le précédent a été détruit par les bombardements alliés.

 

Ce pont précédent datait de 1365 (réparé en 1501).

Le 7 avril 1879, après une période de fortes pluies, un mur d’une culée s’effondre. Les travaux durent jusqu’en 1886, et restituent un pont plus large et plus léger (avec des parties évidées).

 

Il est également doté de fourneaux de mine, pour le saboter en cas d’invasion. Il remplaçait un pont plus ancien dont des traces subsistent.

Le pont sur le Buëch, proche du confluent avec la Durance, date de 1727.

Il est élargi en 1865 par des arcs en cornes de vaches sur les avant et arrière-becs, puis en 1975 par une dalle posée en encorbellement.

Il repose sur trois arches en plein cintre, de 22,8, 12 et 12 m, pour une longueur totale de 56 m, une largeur de 4,3 m à l’origine, 7,4 m en 1865 et 9 m actuellement. Ce pont remplace un ancien pont construit en 1202, et réparé en 1399.

Le château de la Cazette, à proximité de ce pont, au plan en U, date de la fin du XVIIe, et succède à un ancien rendez-vous de chasse

. Tout autour de la ville, on trouve d’autres résidences seigneuriales :

  • le château de Sainte-Euphémie (XVIIe) ;

  • le château de Beaulieu ;

  • le château de Servoules ;

  • le château de Haute-Rive ;

  • le château de Sainte-Ursule ;

  • d’autres châteaux à Valernes, Noyers-sur-Jabron et Valbelle.

 

 

Art religieux

Les ruines de l'ancienne chapelle (XIIIe siècle), dans la partie la plus ancienne de la citadelle, détruite par le bombardement allié du 15 août 1944 (jour du débarquement de Provence), sont encore visibles.

 

L'église Notre-Dame-des-Pommiers.

 

Vue panoramique sur le rocher de la Baume, Saint-Dominique et la Durance.

Place Général de Gaulle, l’église Notre-Dame-des-Pommiers, ancienne cathédrale, qui se rattache à l’art roman provençal, est remarquable pour son beau vaisseau très sombre, dépourvu de transept.

Comme c’est fréquent dans les édifices provençaux, une coupole sur trompes s'élève à l'entrée du chœur.

C’est un édifice classé monument historique.

Outre son ancienne cathédrale, Sisteron conserve plusieurs chapelles sur sa commune, ainsi que les vestiges d'anciens couvents désaffectés sous la Révolution.

Chapelles (servant au culte ou ayant une autre fonction) :

  • chapelle Saint-Marcel, à la Baume, dont les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle, classée monument historique ;

  • chapelle Saint-Domnin (XIIIe siècle) : la nef est voûtée en berceau, le chœur voûté d’arêtes, avec une travée romane qui ouvre dans le chœur, à gauche (ce dernier élément est plus ancien, et date de la fin du XIe siècle ou du XIIe siècle) ;

  • chapelle de l'ancien hospice de la Charité, dont le chœur est orné de fausses ogives, à but décoratif (1713-1720) et de boiseries fin XVIIe ou début XVIIIe siècle, finement et richement sculptées ;

  • chapelle de l'ancienne résidence des évêques de Sisteron (occupée actuellement par deux commerces).

Vestiges d'anciens couvents (les éléments subsistant sont mentionnés entre parenthèses) :

  • couvent des clarisses (ou abbaye Sainte-Claire) (chapelle toujours liée au culte) ;

  • couvent des cordeliers : il n’en reste que le chevet plat du chœur, percé de trois hautes baies, une travée voûtée d’ogives, et deux arches ogivales, intégrés dans divers bâtiments (XIIIe et XIVe siècles) ;

  • Place Général de Gaulle : couvent de la Visitation (ou des visitandines) : il reste la chapelle du XVIIe siècle abritant le musée Terre et Temps et anciens bâtiments conventuels reconvertis en maison de retraite.

  •  

  • Ce bâtiment en U, à deux étages, est construit derrière la cathédrale en 1631 ; il possède un cloître entouré d’arcades.

  • L’ensemble est un monument historique inscrit ;

  • couvent des capucins (rares vestiges) ;

  • couvent des ursulines (maison d'habitation) ;

  • couvent des missionnaires de la Croix (abritant l'école de musique).

 

 

Couvent des dominicains

 Église des Dominicains de la Baume.

Rue du Couvent : du couvent des dominicains, il reste l’église et les vestiges du cloître servant de cadre au festival des Nuits de la Citadelle.

Fondé par la comtesse de Provence Béatrix de Savoie, sa première pierre est posée en décembre 1248 et la première messe dite en 1252.

L’église est en très mauvais état après le siège de Sisteron par Sommerive, mais le service reprend en 1581, avant que l’église soit complètement réparée en 1684.

 

Un bas-côté de deux travées est ajouté à la fin XVIIe siècle. D’importantes réparations ont eu lieu dans les années 1960.

L’église, monument classé, est l’une des plus grandes églises gothiques du département, construite au XIIIe siècle : elle mesurait 15,5 m de large pour 45 ou 47 m de long.

La nef, longue de 36 m et placée entre deux bas-côtés, débouchait dans le chœur long de 11 m.

Actuellement, seuls subsistent le chœur, la dernière travée de la nef, deux travées du bas-côté nord, la façade occidentale et une partie des murs, ainsi que le clocher, de style roman.

Liste des évêques de Sisteron   ( voir en fin de page )

Musées

Un musée archéologique a été fondé en 1949.

Le musée Terre et temps possède une collection de cadrans solaires de poche, dont certains appartenaient à des bergers.

Un musée associatif de l’école d’autrefois est installé dans une ancienne école.

 

Peinture

Le peintre anglais William Turner passe à Sisteron en 1836 et prend la ville pour sujet à l’occasion de son unique passage dans les Alpes du Sud. Il réalise plusieurs dessins et aquarelles.

En 1902, le peintre Paul Signac, séjournant à Saint-Tropez, visite l'arrière pays. Il passe à Sisteron et dessine la clue de la Durance, il s'en inspire plus tard en réalisant un tableau pointilliste. Il peint aussi en 1930 une aquarelle du même paysage, tableau visible au Musée de l'Annonciade.

Trois œuvres du peintre et sculpteur Alfredo Lombardo [archive], qui déchire le métal pour faire vivre ses œuvres, et qui a participé à de nombreuses expositions au côté de César Baldaccini, Jean Amado [archive], Charles Floutard [archive] et bien d'autres, sont exposées dans la ville :

  • un coq en bronze de 1,50 ml nommé Chante-clerc (acquisition de la ville) ;

  • une seconde nommée Équilibre d'une hauteur de 3 m environ (acquisition de la ville) ;

  • et une troisième nommée Projection dans l'espace d'une hauteur de près de 5 mètres.(acquisition de la ville) ;

Sa galerie atelier personnel est située à Sisteron est ouverte aux artistes de la région et aux artistes internationaux.

 

Personnalités liées à la ville

 

Artistes

 

Militaires, politiques

Scientifiques

  • Joseph Philippe François Deleuze (1753-1835), naturaliste, créateur du Muséum royal de Paris.

  • Jean Aimé Édouard de Laplane (1774-1870), membre de l'Institut et de plusieurs Sociétés savantes françaises et étrangères, écrivit plusieurs ouvrages sur la société et l'époque, ainsi que l’Histoire de Sisteron, de l’époque romaine à la Révolution.

  • Gustave Tardieu (1851-1932), pharmacien, physicien, géologue, archéologue et historiographe local, se passionna pour l'étude géologique, géographique et historique de la région sur laquelle il écrivit plusieurs ouvrages.

Autres

 

 

 

 

 

 

 

Liste des évêques de Sisteron

 

 

Antiquité tardive

  • Chrysaphius (449-452) : cet évêque est incertain

  • Jean Ier (500-516 ?) : étant donné les incertitudes quant à l’existence de Chrysaphius, il est possible que cet évêque, Iohannes, soit le premier évêque de Sisteron1

Haut Moyen Âge

Crise du XIe siècle

  • Frodon (999-1015). M. Varano prolonge son épiscopat au moins jusqu'en 10302

  • Durand (1015 ?-1020) : cet évêque de Sisteron hypothétique est rejeté par M. Varano

  • Pierre Ier (1023 ou 1030-1043). Selon M. Varano, il est désigné en 1018, encore enfant, et ne prend ses fonctions qu'à la mort de Frodon.

  • Géraud ? (1031 ?-1045 ?)

  • Pierre II de Nice (1043-1059), ensuite évêque de Vaison

  • Gérard (1060-1074).

L'élection de ou Géraud Chevrier ou Chabrier par le concile d'Avignon vient clore cet épisode de vacance. Géraud Chabrier occupe le siège mais ne peut prendre possession de son diocèse.

Bas Moyen Âge

Temps modernes

 

 

                                                                                                                                                                  Source: Wikipédia

 

 

 

 

 

 

 

 

Blason des évêques et de l'église de Sisteron.
Le personnage représente Saint Thyrse qui est le patron de ce diocèse.

© Jean Pierre 2014

Sisteron

Cité romaine sur le passage de la voie domitienne, puis siège d’un évêché jusqu’à la Révolution, Sisteron a révélé de nombreux témoins antiques (CAG, p. 458-475). Christianisés très tôt, dès la fin du IVe siècle, avec le premier évêque connu en 449, le territoire et la ville se sont couverts de lieux de culte. Si ceux de la cité sont assez bien connus, ceux de la campagne n’apparaissent que par un seul texte. Il s’agit d’une bulle du pape Honorius III de 1217 dénombrant les églises dépendantes de la cathédrale de Sisteron. Il y a Saint-Thyrse et Saint-Martin, dans la ville, et hors de la ville, Saint-Pierre, Saint-Domnin, Sainte-Marie-de-Parasols, de Bevons, de Pancier, de Saint-Vincent et de Curel 1. On découvre donc trois églises hors la ville, Saint-Pierre, Saint-Domnin et Sainte-Marie-de-Parasols. Seule une d’entre elle est encore en état, les autres étant perdues depuis longtemps.

 

 

 

490. Saint-Pierre

Le seul indice pour retrouver cette église est fourni par le nom d’un quartier portant le nom de St-Pierre. Il est cité par Cassini, le cadastre de 1814 et les cartes modernes, mais sans aucun édifice quelconque. Le quartier est situé sur la rive gauche de la Durance, au sud de la Baume, à 700 mètres d’altitude. Il est proche de la limite communale d’Entrepierres.

 

491. Saint-Domnin

C’est le seul édifice subsistant et objet d’un pèlerinage annuel. Il est sous la titulature de saint Domnin, mais parfois également de saint Denis (Cassini). Il est situé au sud de la ville sur le plateau du Thor à 540 m d’altitude. Voici comment le voit R. Collier : cette chapelle comporte une triple structure. D’une part, en entrant, une sorte de nef rectangulaire, voûtée d’un berceau surbaissé rejoignant progressivement l’amplomb du mur. Puis, en avant, un chœur nettement plus élevé que la nef, formant une travée de plan presque carré, dont la voûte d’arêtes retombe sur des pilastres, ou piliers engagés, d’angles. Enfin, la partie romane, c’est-à-dire une travée ouvrant latéralement dans le chœur, à gauche, par une arcade basse, en plein cintre, à deux rouleaux ; cette travée, divisée par une cloison percée d’une porte, est voûtée d’un berceau en plein cintre, à la naissance duquel il devait y avoir autrefois une moulure en quart-de-rond, dont il ne subsiste plus qu’une partie. On a ici une construction du XIIIe siècle, mais le mur opposé à l’arcade se creuse d’un arc de décharge à double rouleau et à impostes en quart-de-rond ; sans doute ce mur est-il la survivance d’une construction du XIe siècle, ou du début du XIIe (p. 146).

Les alentours de la chapelle ont révélé de nombreux indices d’occupation antique, dont des tombes sous tuiles, des fragments de tegulae, des céramiques diverses, de verre antique, de monnaies, etc. (CAG, p. 470-472). Le site paraît avoir été occupé sans discontinuité depuis l’Antiquité. La citation de 1217 n’est que la mention d’un édifice existant et une partie de sa structure révèle le XIe siècle. Il est probable que cette église faisait partie de la mense épiscopale durant le premier millénaire, donnée ensuite au chapitre de la cathédrale, mais on ne sait quand.

 

492. Sainte-Marie de Paresous

Les qualificatifs divergent pour cet édifice qui était situé tout au sud de la commune, sur la rive gauche du Jabron. En 1217, c’est Sancte Marie de Parazolo que Laplane transcrit par Parasols. L’Atlas historique, carte n° 66, cite parmi les églises dépendantes des deux chapitres de Sisteron et de Forcalquier au XIIe siècle, Notre-Dame de Paresous. Cassini indique un édifice à Parassol et aujourd’hui c’est Parésous qui est indiqué par les cartes IGN, mais sans bâtiment. Une prospection aérienne sur le site a permis de déceler une occupation gallo-romaine.

 

Synthèse

Les deux derniers sites, Saint-Domnin et Sainte-Marie, même si les textes d’archives sont absents, semblent bien relever de la période pré-castrale, mais sans pouvoir donner plus de précisions.

 

1 Cité Par Laplane, II, p. 360-361 avec le texte latin : Sancti Tirsi, juxta majorem ecclesiam, Sancti Martini, Sancti Petri, Sancti Dompnini, Sancte Marie de Parazolo, de Bezone, de Pansier, Sancti Vincentii et de Curel.

                                        

                                                                                                                               Source:www.archeoprovence.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sisteron

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